Dans l'étude des suites numériques, la comparaison des termes successifs est une méthode cruciale pour déterminer la nature d'une suite, qu'elle soit croissante, décroissante, ou ni l'une ni l'autre.
Une suite qui est soit toujours croissante, soit toujours décroissante est dite monotone. Étudier la monotonie d'une suite c'est étudier le sens de variation de celle-ci.
En pratique : pour une suite définie explicitement, deux approches principales sont couramment employées pour examiner la variation des termes d'une suite un
Exemple 1 : étude du sens de variation de la suite (un)n≥1 définie par un=n2−1
Solution
On compare deux termes consécutifs en étudiant leur différence :
Conclusion : la suite (un)n≥1 est croissante
Exemple 2 : étude du sens de variation de la suite (vn)n≥1 définie par vn=2nn
Solution
On calcule les premiers termes de la suite : v1=2;v2=2;v3=83;v4=4;v5=325;v6=323…
Constat : les premiers termes de la suite augmentent quand n augmente. Mais on doit prouver que c'est le cas pour tout n∈N0 !
La suite vn=2nn est définie pour tout n naturel non nul (c'est-à-dire pour tout n dans N0). La suite vn est toujours positive parce que le numérateur, 2n, est une puissance de 2 et donc toujours positif pour tout n naturel, et le dénominateur, n, est également positif pour tout n dans N0.
Pour comprendre pourquoi il est plus efficace de simplifier le quotient vn+1vn, on considère le rapport entre un terme de la suite et le terme précédent. Pour vn=2nn, le rapport est:
vn+1vn=2n+1n+12nn=2n+1⋅n2n⋅(n+1)=2nn+1
Dans ce cas, les puissances de 2 se simplifient, et le rapport entre deux termes consécutifs de la suite vn peut être exprimé en termes d'une fraction simple. Cela rend la comparaison avec 1 beaucoup plus directe.
Pour comparer la fraction 2nn+1 à 1, on doit étudier le signe de la différence 2nn+1−1.
### Étape 1: Mettre sur le même dénominateur 2nn+1−n+1n+1=2n−(n+1)n+1=n−1n+1
### Étape 2: Étudier le signe de la différence Maintenant, on étudie le signe de n−1n+1 via un tableau de signes :
n123⋯n−10+++n+1++++n−1n+10+++
Conclusion :
La fraction 2nn+1 est égale à 1 lorsque n=1 et est supérieure à 1 pour n>1. Donc, la suite vn=2nn est croissante pour n≥1.
En comparaison, la différence entre deux termes successifs, vn+1−vn, nécessiterait plus d'étapes algébriques pour arriver à une forme simplifiée et pourrait ne pas fournir une expression aussi claire pour une comparaison directe. En résumé, l'utilisation du quotient vn+1vn simplifie les calculs et rend l'analyse de la suite plus intuitive et directe.
Dans un premier temps, pour avoir une idée du comportement de la suite, on peut calculer et représenter les premiers termes de la suite.
Exemple : soit un=2−3n pour n⩾