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Exercices sur la convergence des suites numériques

Montrer que la suite (un)nN définie par un=2nn+1 converge vers 2.

Solution

Solution

On va tester cette définition avec la suite (un) et pour un epsilon fixé à une valeur réelle positive (très) petite, puis pour un epsilon quelconque.

Pour un ε fixé : Soit ε=0,001, il faut trouver {un rang n0} à partir duquel tous les termes un de rang nn0 vérifient |2nn+12|<11000

|2nn+12|<11000|2nn+12n+1n+1|<11000|2nn+12n+2n+1|<11000|2n2n2n+1|<11000|2n+1|<110002n+1<11000 car nNn+1>2000

Donc n>1999, on a |un2|<0,001

Ou encore n2000, on a un]1,999;2,001[

n0=2000 est le rang à partir duquel tous les termes de la suite sont situés à une distance inférieure à ε=0,001 du réel =2.

En général : Soit ε>0 aussi petit que l'on veut

ε>0:|2nn+12|<ε|2n+1|<ε2n+1<ε car nNn+1>2εn>2ε1

Donc n>2ε1+1, on a |un2|<ε

Remarque : symbole partie entière est le nombre entier qui est immédiatement inférieur ou égal au nombre réel en question. Ex. : 5,12=6

On considère la suite définie par un=2n2n+1 avec nN0.

De quel type la suite fait-elle partie (suite arithmétique - suite géométrique - suite numérique quelconque) ? Cette suite converge-t-elle ? Si oui, calculer sa limite.

On considère l'intervalle ouvert de centre 1 et de rayon ε=0,02, Montrer qu'à partir d'un certain rang n0 à déterminer en fonction de cet ε particulier, tous les termes de la suite (un) appartiennent à cet intervalle.

Solution

Solution

La suite est quelconque. En effet, ni un+1un, ni un+1un ne se simplifie en une constante réelle (la vérification est laissée au soin du lecteur).

Cette suite converge vers 1, ce qui peut se voir de différentes façons :

Intuitivement: on “voit” que la différence entre le numérateur et le dénominateur devient négligeable au fur et à mesure que n croît. A la limite, on obtient donc une fraction dont le numérateur et le dénominateur deviennent égaux, donc égale à 1 pour n infiniment grand. On ne retiendra pas cette façon de procéder bien que celle-ci permet de mieux comprendre le calcul de limite suivant

Algébriquement, on peut écrire : limn+2n2n+1=limn+2n2n(1+12n)()=limn+2n2n(1+0+)=limn+2n2n=1 ()limn+12n=1+=0+

On vient de procéder à notre premier \emph{calcul de limite} d'une suite numérique.

Il faut maintenant trouver un rang n0 à partir duquel tous les termes un de rang nn0 vérifient |2n2n+11|<0,02

|2n2n+11|<150|12n+1|<15012n+1<1502n+1>50(les membres de l'inégalité précédente étant positifs)n>24,5

Le rang recherché est n0=25.

On considère la suite définie par un=2+1n pour n1

1) Calculer les dix premiers termes de la suite et en donner des valeurs approchées à 102 près. Quelle \emphconjecture peut-on faire sur la limite de la suite (un) ?

Solution

Solution

n12345678910un3,002,502,332,252,202,172,142,132,112,10

La suite est décroissante et les termes de la suite semblent converger vers 2 (il suffit de remplacer n par une valeur numérique naturelle très grande pour s'en convaincre)


2) On considère l'intervalle ouvert de centre 2 et de rayon 0,01. (càd ]1,99;2,01[)

Montrer qu'à partir d'un certain rang n0 à déterminer, tous les termes de la suite (un) appartiennent à cet intervalle.

Solution

Solution

|2+1n2|<0,01|1n|<0,011n<0,01n>10,01n>100

à partir du rang n0=101, tous les termes de la suite (un) appartiennent à l'intervalle ]1,99;2,01[.


3) On considère l'intervalle ouvert de centre 2 et de rayon r, c'est-à-dire ]2r,2+r[.

Montrer qu'à partir d'un certain rang n0 à déterminer en fonction de r, tous les termes de la suite (un) appartiennent à cet intervalle. Conclure.

Solution

Solution

|2+1n2|<r|1n|<r1n<rn>1r

à partir du rang n0=1r+1, tous les termes de la suite (un) appartiennent à l'intervalle ]2r;2+r[.

conclusion : la suite (un) converge vers le réel =2

Considère la suite définie par un=n+3n+2, et prouve que sa limite vaut 1 .

Solution

Solution

Soit ε>0, alors |un1|=|n+3n+21|=|n+3(n+2)n+2|=|1n+2|=1n+2.

L'expression étant positive, il suffit de chercher pour quelles valeurs de n on a 1n+2<ε, ce qui nous donne n>1ε2.

On peut donc choisir n0=1ε2+1

remarque : plus ε est proche de 0 , plus n0 devient grand, ce qui est logique.

Soit la suite (an)n1 de terme général an=2n3n+1

a) Montrer que n1 : an<0

Solution

Solution

n32112n3+0n+10+++an0+|| conclusion : n1 : an<0


b) Montrer par calcul que an est une suite croissante

Solution

Solution

an+1an=2(n+1)3(n+1)+12n3n+1=2n5n+22n3n+1=1(n+2)(n+1)

n2111(n+2)(n+1)+||||+++an+1an+||||+++

conclusion : n1 : an+1an>0 ou an+1>an, la suite est croissante.


c) Ecrire les 5 premiers termes de la suite

Solution

Solution

a1=52; a2=73; a3=94; a4=115; a5=136


d) Montrer par calcul que la suite est convergente de limite

Solution

Solution

2n3n+1n+2nn=2 : =2

|2n3n+1+2|<ε|1n+1|<ε1n+1<εn+1>1εn>1ε1

il suffit de poser n0=1ε1+1 pour vérifier la définition de convergence.


e) A partir de quel terme (place et valeur) tous les termes suivants seront-ils à moins de 0,001 unités de

Solution

Solution

n0=10,0011+1=1000

tous les termes de la suite seront à moins de 0,001 de 2 à partir du terme de rang 1000 et u1000=20031001=2,00099

Étudier la convergence des suites définies ci-dessous. Utiliser la définition en epsilon !

(i) (2n1n)nN0

(ii) (1n)nN0

(iii) (1+12n)nN0

(iv) (n2n2+1)nN0

(v) (3n+(1)n2n)n>0

Solution

Solution

(i) (2n1n)nN0 conjecture : =2 |2n1n2|<ε|1n|<ε1n<εn>1ε

CCL : ε>0, on a trouvé un n0N tel que pour tout entier nn0 : un]2ε;2+ε[,

c'est n0=1ε+1

La suite converge bien vers =2


(ii) (1n)nN0 conjecture : =0 |1n0|<ε1n<εn>1εn>1ε2

CCL : ε>0, on a trouvé un n0N tel que pour tout entier nn0 : un]ε;+ε[,

c'est n0=1ε2+1

La suite converge bien vers =0


(iii) (1+12n)nN0 conjecture : =1 |1+12n1|<ε|12n|<ε12n<ε2n>1εn>log(1/ε)log2

CCL : ε>0, on a trouvé un n0N tel que pour tout entier nn0 : un]1ε;1+ε[,

c'est n0=log(1/ε)log2+1

La suite converge bien vers =1


(iv) (n2n2+1)nN0 conjecture : =1 |n2n2+11|<ε|1n2+1|<ε1n2+1<εn2+1>1εn2>1ε1n>1ε1

CCL : ε>0, on a trouvé un n0N tel que pour tout entier nn0 : un]1ε;1+ε[,

c'est n0=1ε1+1

La suite converge bien vers =1


(v) (3n+(1)n2n)n>0

Note : {(1)n=1si n est pair(1)n=1si n est impair{3n+(1)n2n=3n+12nn+32si n est pair3n+(1)n2n=3n12nn+32si n est impair

conjecture : =32

|3n+(1)n2n32|<ε|(1)n2n|<ε12n<ε2n>1εn>12ε

CCL : ε>0, on a trouvé un n0N tel que pour tout entier nn0 : un]32ε;32+ε[,

c'est n0=12ε+1

La suite converge bien vers =32

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  • Dernière modification : 2024/08/21 22:04
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